cac40

Partage d’expériences en trading

L’effet d’annonce négative

Par contre il faut être très prudent sur un titre dont le marché attend de bons résultats et qu’il a acheté massivement sur la rumeur : au minimum à la publication la valeur risque de ne pas trop bouger voire de baisser (vendre la nouvelle qui était déjà pricée dans le cours), mais en cas de déception le marché risque de sanctionner le titre gravement et le massacrer ; l’exemple d’Alcatel le 27 octobre 2005 est éclairant à ce sujet : alors qu’Alcatel (CGE) sousperforme nettement le CAC 40 depuis le début de l’année 2005 et après avoir échoué sur la résistance des 11.30 euros début octobre (double top en 1), le titre corrige en direction des 10.20 sous une oblique descendante en (2), (voir graphe en page suivante) ; sur ce support important un ramassage a lieu du 21 au 26 octobre montrant l’anticipation positive du marché à la veille de résultats importants attendus comme bons en raison de la moisson de contrats accumulée par le groupe depuis plusieurs mois.

Alcatel  A : plus de croissance, moins de marge

Au troisième trimestre, Alcatel a dégagé un résultat d’exploitation de 392 millions d’euros, contre 366 millions une année plus tôt. Le bénéfice net ressort à 266 millions d’euros, contre 195 millions d’euros au troisième trimestre 2004.

Pour l’ensemble de l’année toutefois, le groupe délivre des prévisions mitigées. D’une part, il revoit à la baisse sa prévision de marge opérationnelle, à un niveau proche de 9% au lieu de 10%. D’autre part, la croissance devrait se situer dans le haut de la fourchette de 5 à 8% à change constants. Et la prévision de bénéfice est maintenue à 60 cents par titre.

L’action reste sur un dernier cours de 10,66 euros.

De la prise de position au débouclage

Je procède souvent pour mes achats en deux ou trois temps pour jouer la hausse sur un titre : premier achat (50%), pour voir sur le support de consolidation du range c’est à dire pour tenter d’entrer au plus bas ; second achat (25%) au moment du break up par cassure de la résistance du range et parfois troisième achat (25%) pour renforcer encore la position après la confirmation du break sur la phase d’accélération.

Parfois, le break up n’a pas lieu tout de suite et la résistance a besoin d’être testée plusieurs fois avant de casser (un double top ne suffit pas et il faut alors un triple top ou plus) ; parfois ça ne casse pas et ça continue de dériver latéralement en congestionnant ; parfois encore j’entre en clôture si j’anticipe bien la poursuite du mouvement pour jouer la cassure du lendemain : c’est vraiment variable.

La troisième louche sur accélération permet en surpondérant et en renforçant encore un peu de prendre un maximum du mouvement ; plutôt que d’encaisser trop tôt mes plus-values je cherche à les accroître en pyramidant grâce à la sécurité que m’offre ma plus-value latente ; je peux exposer davantage encore le restant mon capital ; pour cette approche en trois temps deux mouvements il faut savoir réagir vite quand on a détecté un signal en formation par exemple un range de dérivation à plat et acheter le support pour voir.

Mes malheureuses expériences en trading

Au niveau de l’interprétation d’une news par le marché il faut bien reconnaître que tout est subjectif et difficile à anticiper ; entre déception et étonnement tous les cas de figures sont possibles ce qui rend toujours très risqué la prise de position sur une valeur avant annonce ou publication, même si je le fais parfois sur des valeurs que je connais bien et sur un pari ; en fait on ne peut jamais savoir la réaction du marché.

De malheureuses expériences en trading m’ont appris qu’il est toujours très dangereux d’être en position sur une valeur spéculative et volatile (technos en particulier) la veille de ses résultats, d’une annonce ou d’une publication importante, surtout si le consensus est fort autour des chiffres annoncés (en forte baisse ou en forte hausse) ; si la publication va à contre consensus la réaction en retour va être très violente et démultipliée.

cac40Pour résumer, je dirais qu’au niveau microéconomique je joue les annonces et publications de trois façons différentes : premièrement et classiquement j’achète la rumeur quelques jours avant une annonce de résultats attendus comme bons pour vendre la veille de la publication et c’est l’inverse si le marché anticipe une mauvaise nouvelle je peux shorter le titre si le marché s’y prête;

Je peux acheter ou me renforcer sur une valeur dont les résultats sont tombés et sont meilleurs que prévus pour jouer la levée d’incertitude qui va suivre pendant plusieurs jours ou semaines et trader la poursuite de tendance à court terme; enfin je peux tenter parfois le pari risqué du contre consensus sur un titre que je connais bien en achetant la valeur dont la publication des résultats est attendue en forte baisse et en espérant que ces derniers moins catastrophiques en réalité que prévus, entraînent une bonne surprise pour le marché (moins mauvaise qu’attendue) et donc déclenchent un mouvement spéculatif de hausse sur la valeur ; mais c’est un pari sur un faible capital et assez ou très rare.